MELHORES MÚSICAS / MAIS TOCADAS
charles aznavour - lento
Lento, lento,
Sento che tu sei già l'ansietà
Di scoprire il cammino che va
Da un lento al letto,
Lento, lento
Piano piano la notte vivrà
L'incantesimo che nascerà
Da un lento al letto,
Lasciati anadre, balliamo io e te
Le prime cose dell'amore.
Sei bella qui contro di me,
Il tuo corpo sa vibrare,
Cercare,
Lento,
Lento.
Un violino per noi suonerà,
Una musica se ne andrà
Da un lento al letto.
E ruberò con te un'alba che
Trovi i silenzi dell'amore
Sulla tua pelle accanto a me,
Dove il pensiero può volare,
Toccare,
Lento, lento.
Abbracciàti in un lento che sa
Il cammino perfetto che va
Da un lento al letto.
E' un amore perfetto che va
Da un lento al letto.
charles aznavour - l istrione
Io sono un istrione,
Ma la genialita'e' nata insieme a me,
Nel teatro che vuoi
Dove un altro cadra', io mi surclassero'.
Io sono un istrione,
Ma la teatralita' scorre dentro di me
Quattro tavole in croce
E qualche spettatore, chi sono lo vedrai
Lo vedrai...
INCISO:
In una stanza di tre muri tengo il pubblico con me,
Sull'orlo di un abisso scuro
Col mio frak e con i miei tics,
E la commedia brillera',del fuoco sacro acceso in me
E parlo e piango e ridero'
Del personaggio che vivro'.
Perdonatemi se, con nessuno di voi
Non ho niente in comune,
Io sono un istrione a cui la scena da'
La giusta dimensione.
La vita torna in me,
Ad ogni eco di scena che io sentiro',
E ancora moriro' di gioia e di paura
Quando il sipario sale,
Paura che potro'
Non ricordare piu' la parte che so' gia'
Poi, quando tocca a me puntuale sono la'
Nel sogno sempre uguale... uguale.
Io sono un istrione
Ed ho scelto ormai la vita che faro',
Procuratemi voi sei repliche in citta'
Ed un successo faro'
Io sono un istrione
E l'arte, l'arte sola e' la vita per me
Se mi date un teatro e un ruolo adatto a me
Il genio si vedra'... si vedra'...
INCISO:
Con il mio viso ben truccato e la maschera che ho,
Sono enfatico e discreto versi e prosa vi diro',
Con tenerezza e con furore,
E mentre agli altri mentiro'
Fino a che sembri verita' fino a che io ci credero'
Non e' per vanita'
Quel che valgo lo so' e ad essere sincero
Solo un vero istrione e' grande come me
Ed io ne sono fiero...
charles aznavour - elle a le swing au corps
Elle a le swing au corps
Le rythme dans la peau
Chaque nuit elle sort
Pour filer illico
Vers un lieu sans confort
Un humide caveau
Où ça balance à mort
Où le jazz coule à flots
La garce
Elle a le swing au corps
Le rythme dans la peau
Et ses joues se colorent
Quand un brumeux saxo
Alto ou bien ténor
Flirte avec le piano
Qui plaque des accords
Elle trouve ça beau
Vraiment beau
La garce
Le coeur en équilibre
Fixant les musiciens
Chaque nuit elle vibre
Jusqu'au petit matin
Tandis que je persiste
Attendant son retour
Elle oublie que j'existe
Le monde elle l'ignore
Elle le dit très haut
La musique est son sport
Et ses plus beaux cadeaux
Sont ces airs qu'elle adore
Modernes ou bien vieillots
Elle a le swing au corps
Le rythme dans la peau
Dans la peau
La garce
Elle a le swing au corps
Le rythme dans la peau
Elle tient sans effort
Jusqu'au dernier échos
Des instruments sonores
Qui malgré ses bravos
Se rangent et font le mort
Elle en a jamais trop
Jamais trop
La garce
Elle a le swing au corps
Le rythme dans la peau
Quand la nuit se déflore
Dans le matin nouveau
Elle rentre aux aurores
Par le premier métro
En fredonnant encore
Bien qu'elle chante faux
Vraiment très faux
La garce
Tandis que las d'attendre
Je me suis endormi
Elle vient me surprendre
Dans la chaleur du lit
De sa peau douce et nue
Elle réveille en moi
Des envies retenues
Gourmande et sans remords
Elle se coule au chaud
Et déploie des trésors
De caresses et de mots
Dés lors je perds le nord
Sous ses fiévreux assauts
Car même en ses rapports
Elle tiens le tempo
Le tempo
La garce
Elle a le swing au corps
Disons le diable au corps
Et l'amour dans la peau
Dans la peau
La garce
charles aznavour - ils sont tombés
ILS SONT TOMBÉS
ls sont tombés sans trop savoir pourquoi
Hommes, femmes et enfants qui ne voulaient que vivre
Avec des gestes lourds comme des hommes ivres
Mutilés, massacrés les yeux ouverts d´effroi
Ils sont tombes em invoquant leur Dieu
Au seuil de leur église ou le pas de leur porte
Em troupeaux de désert titubant em cohorte
Terrassés par la soif, la faim, le fer, le feu.
Nul n´éleva la voix dans un monde euphorique
Tandis que croupissait un peuple dans son sang
L'Europe découvrait le jazz et sa musique
Les plaintes des trompettes couvraient les cris d'enfants.
Ils sont tombés pudiquement sans bruit
Par milliers, par millions, sans que le monde bouge
Devenant un instant minuscules fleurs rouges
Recouverts par un vent de sables et puis mourir.
Ils sont tombés, les yeux pleins ds soleil
Comme un oiseau qu'en vol une balle fracasse
Pour mourir n'importe où et sans laisser de traces
Ignorés, oubliés dans leur dernier sommeil
Ils sont tombés, en croyant ingénus
Que leurs enfants pourraient continuer leur enfance
Qu'un jour ils fouleraient des terres d'espérance
Dans des pays ouverts d'hommes aux mains tendues.
Moi je suis de ce peuple qui dort sans sépulture
Qui choisit de mourir sans abdiquer sa foi
Qui n'a jamais baissé la tête sous l'injure
Qui survit malgré tout et qui ne se plaint pas
Ils sont tombés pour entrer dans la nuit
Éternelle des temps, au bout de leur courage
La mort les a frappés sans demander leur âge,
Puisqu'ils étaient fautifs d'être enfants d'Arménie.
charles aznavour - avec
Avec ton sourire au coin de tes lèvresAvec ton regard comme rempli de fièvreTu sembles sortir des mains d'un orfièvreEt je ne peux que t'aimer mon amourAvec dans ton c?ur des points vulnérablesAvec les fureurs dont tu es capableTu es tour à tour l'ange ou bien le diableQui vient troubler mes nuits et mes joursCeux qui disent des sottisesEt prédisent notre échecJe les ignore et t'adorePlus encore avecAvec tes façon de fille à la pageAvec tes curieux écarts de langageLe peu de printemps qui compte ton âgeJe voudrais bien te garder toujoursAvec dans ta tête un grain de folieAvec dans ton corps le goût de la vieJ'ai trouvé en toi toute une harmonieEt je ne peux que t'aimer mon amourAvec ta pudeur mêlée d'indécenceAvec ta candeur frôlant l'inconscienseTa maturité si près de lénfanceJe voudrais bien te garder toujoursAvec tes chagrinsTes éclats de voixTon rire enfantinTa manière à toiDe parler soudainDe n'importe quoiEt qui vont si bienAvec toi
charles aznavour - le cabotin
Je suis un cabotin dans toute sa splendeurJe suis né pour jouerDonnez-moi un tréteau minable et sans chaleurJe vais me surpasserJe suis un cabotin dans toute sa splendeurMais j'ai ça dans le sangDonnez-moi quatre planches et quelques spectateursEt j'aurai du talent,Du talentDans une pièce de trois mursA ventre ouvert sur le publicTout comme au bord d'un gouffre obscurAvec mon trac, mes ticsJe viens donner la comédieVibrant d'un feu qui brûle en moiJe parle, je pleure, et je risEt vis mon rôle chaque foiNe me condamnez pas sans comprendre mon c?urJe sui d'une autre raceJe suis un cabotin dans toute sa splendeurLa scène est mon espaceMa vie commence alorsQue je vois le décorQue j'entends les trois coupsEt je suis malgré moipris de peur et de joieQuand le rideau se lèveLà, mon c?ur bat si fortQue je frôle la mortEt que j'en oublie toutMais au moment exactJe fais le premier pasPour entrer dans mon rêveJe suis un cabotin dans toute sa splendeurJ'ai choisi mon destinDonnez-moi dix répliques et quelques projecteursVous verrez mes moyensJe suis un cabotin dans toute sa splendeurEt c'est toute ma vieDonnez-moi un théâtre, un rôle à ma hauteurEt j'aurai du génieDu génieSous un maquillage savantou le visage à découvertEmphatique ou discrètementJe dis la prose ou bien le versAvec tendresse avec fureurSelon la pièce et puis l'emploiJe souffre, je vis ou je meursEt mens jusqu'à ce que j'y croieSoit dit sans vanité je connais ma valeurEt si pour vous peut-êtreJe suis un cabotin dans toute sa splendeurJe reste fier de l'être
charles aznavour - je hais les dimanches
Tous les jours de la semaine
Sont vides et sonnent le creux
Bien pire que la semaine
Y a le dimanche prétentieux
Qui veut paraître rose
Et jouer les généreux
Le dimanche qui s'impose
Comme un jour bienheureux
Je hais les dimanches!
Je hais les dimanches!
Dans la rue y a la foule
Des millions de passants
Cette foule qui coule
D'un air indifférent
Cette foule qui marche
Comme à un enterrement
L'enterrement d'un dimanche
Qui est mort depuis longtemps
Je hais les dimanches!
Je hais les dimanches!
Tu travailles toute la semaine et le dimanche aussi
C'est peut-être pour ça que je suis de parti pris
Chéri, si simplement tu étais près de moi
Je serais prête à aimer tout ce que je n'aime pas
Les dimanches de printemps
Tout flanqués de soleil
Qui effacent en brillant
Les soucis de la veille
Dimanche plein de ciel bleu
Et de rires d'enfants
De promenades d'amoureux
Aux timides serments
Et de fleurs aux branches
Et de fleurs aux branches
Et parmi la cohue
Des gens, qui, sans se presser
Vont à travers les rues
Nous irions nous glisser
Tous deux, main dans la main
Sans chercher à savoir
Ce qu'il y aura demain
N'ayant pour tout espoir
Que d'autres dimanches
Que d'autres dimanches
Et tous les honnêtes gens
Que l'on dit bien pensants
Et ceux qui ne le sont pas
Et qui veulent qu'on le croit
Et qui vont à l'église
Parce que c'est la coutume
Qui changent de chemises
Et mettent un beau costume
Ceux qui dorment vingt heures
Car rien ne les en empêche
Ceux qui se lèvent de bonne heure
Pour aller à la pêche
Ceux pour qui c'est le jour
D'aller au cimetière
Et ceux qui font l'amour
Parce qu'ils n'ont rien à faire
Envieraient notre bonheur
Tout comme j'envie le leur
D'avoir des dimanches
De croire aux dimanches
D'aimer les dimanches
Quand je hais les dimanches
charles aznavour - et moi dans mon coin
Lui il t'observeDu coin de l'?ilToi tu t'énervesDans ton fauteuilLui te caresseDu fond des yeuxToi tu te laissesPrendre à son jeuEt moi dans mon coinSi je ne dis rienJe remarque toutes chosesEt moi dans mon coinJe ronge mon freinEn voyant venir la finLui il te couveFiévreusementToi tu l'approuvesEn souriantLui il te guetteEt je le voisToi tu regrettesQue je sois làEt moi dans mon coinSi je ne dis rienJe vois bien votre manègeEt moi dans mon coinJe cache avec soinCette angoisse qui m'étreintLui te regardeFurtivementToi tu bavardesTrop librementLui te courtiseA travers moiToi tu te grisesRis aux éclatsEt moi dans mon coinSi je ne dis rienJ'ai le c?ur au bord des larmesEt moi dans mon coinJe bois mon chagrinCar l'amour change de main
charles aznavour - la lumière
La lumière
C'est un bonheur incandescent
Qui coule en mon âme et mon sang
Près de toi
La lumière
C'est mille soleil inconnus
Qui m'aveuglent offrant à ma vue
Tant de joie
La lumière
Dont la clarté métamorphose
Le monde, les gens et les choses
Pour moi
Quand sur un univers plus grand
Les portes s'ouvrent à deux battants
Pour moi
Et que tu es dans mes bras
La lumière
Irradiante de tout ses feux
Fait que même en fermant les yeux
Je te vois
Tout prend alors
Une autre forme, une autre vie
Pour me griser
Pour m'étourdir
Et sur mon corps
Quand je te serre à l'agonie
Tu fais entrer
Tu fais jaillir
La lumière, la lumière
La lumière
Dont la clarté métamorphose
Le monde, les gens et les choses
Pour moi
Quand sur un univers plus grand
Les portes s'ouvrent à deux battants
Pour moi
Et que tu es dans mes bras
Irradiante de tout ses feux
Fait que même en fermant les yeux
Je te vois
La lumière
Irradiante de tout ses feux
Fait que même en fermant les yeux
Je te vois
charles aznavour - emmenez-moi
Vers les docks, où le poids et l'ennui
Me courbent le dos
Ils arrivent, le ventre alourdi de fruits,
Les bateaux
Ils viennent du bout du monde
Apportant avec eux des idées vagabondes
Aux reflets de ciel bleu, de mirages
Traînant un parfum poivré
De pays inconnus
Et d'éternels étés,
Où l'on vit presque nu,
Sur les plages
Moi qui n'ai connu, toute ma vie,
Que le ciel du nord
Je voudrais débarbouiller ce gris
En virant de bord
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil
Dans les bars, à la tombée du jour,
Avec les marins
Quand on parle de filles et d'amour,
Un verre à la main
Je perds la notion des choses
Et soudain ma pensée m'enlève et me dépose
Un merveilleux été, sur la grève
Où je vois, tendant les bras,
L'amour qui, comme un fou, court au devant de moi
Et je me pends au cou de mon rêve
Quand les bars ferment, et que les marins
Rejoignent leurs bords
Moi je rêve encore jusqu'au matin,
Debout sur le port
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil
Un beau jour, sur un raffiot craquant
De la coque au pont
Pour partir, je travaillerai dans
La soute à charbon
Prenant la route qui mène
A mes rêves d'enfant, sur des îles lointaines,
Où rien n'est important que de vivre
Où les filles alanguies
Vous ravissent le coeur en tressant, m'a-t-on dit
De ces colliers de fleurs qui enivrent
Je fuirai, laissant là mon passé,
Sans aucun remords
Sans bagage et le coeur libéré,
En chantant très fort
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil
(Vocalises)
charles aznavour - le chemin de l éternité
J'ai laissé ma vie de misère
Aux froides profondeurs de la terre
Pour trouver grâce à mes misères
Le chemin de l'éternité
Trébuchant sous l'immense voûte
Tout ruisselant le coeur en déroute
J'ai suivi en cherchant ma route
Le chemin de l'éternité
Déchirant mes mains sur les pierres
Le corps souillé de sang et de terre
J'ai gravi comme un long calvaire
Le chemin de l'éternité
J'ai pleuré, souffert mais qu'importe
Puisqu'à présent mes peines sont mortes
Car je vois qu'elle mène à ta porte
Le chemin de l'éternité
Tout puissant enfante un orage
Pour qu'un éclair déchire un nuage
M'entrouvrant ainsi un passage
Le chemin de l'éternité
Moi pour ne faire aucune souillure
Ne rien salir, je peux si cela te rassure
Sans hésiter ôter mes chaussures
Et les pieds nus
Les mains tendues
Je veux gagner
L'éternité
charles aznavour - on ne sait jamais
On ne sait jamaisComment l'amour vient aux amantsComment il fait ou il s'y prendPour nous tenir dans ses filetsMais tout à coup, c'est merveilleuxIl y a des larmes plein nos joiesDes caresses au bout de nos doigtsEt des rêves au fond de nos yeuxOn ne sait jamaisMais pourquoi chercher à savoirNul n'a jamais eu ce pouvoirOn oublie tout quand l'amour naîtPlus rien ne peut nous retenirEt fou d'amour et de désirOn se ditTant pisSi l'on ne sait jamaisOn ne sait jamaisQuand on est pris par le bonheurSi c'est l'esprit ou bien le c?urQui nous apporte ce bienfaitOn a confiance en l'avenirC'est à la vie comme à la mortEt tant pis si l'on a eu tortOn met ça dans les souvenirsOn ne sait jamaisEt l'on se fiche éperdumentDu qui, du quoi et du commentOn est heureux comme l'on estPlus rien ne compte à notre vueQue ce bonheur à c?ur perduQui nous ditTans pisSi l'on ne sait jamaisOn ne sait jamaisL'amour fait de nous ce qu'il veutOn est heureux ou malheureuxTout est parfait ou rien n'est vraiParfois il reprend d'une mainCe que de l'autre il a donnéMais quand tout semble s'écroulerLorsque l'on croit n'avoir plus rienOn ne sait jamaisNos yeux sont a peine séchésQu'un autre amour vient s'annoncerEt tout est à recommencerOn est fébrile et haletantÀ chaque fois comme à vingt ansNous faisons toujours d'autres foliesAu cours de notre vieTout ça parc'qu'on ne sait jamais
charles aznavour - je m voyais déjà
A dix-huit ans j'ai quitté ma provinceBien décidé à empoigner la vieLe c?ur léger et le bagage minceJ'étais certain de conquérir ParisChez le tailleur le plus chic j'ai fait faireCe complet bleu qu'était du dernier criLes photos, les chansons et les orchestrationsOnt eu raison de mes économiesJe m'voyais déjà en haut de l'afficheEn dix fois plus gros que n'importe qui mon nom s'étalaitJe m'voyais déjà adulé et richeSignant mes photos aux admirateurs qui se bousculaientJ'étais le plus grand des grands fantaisistesFaisant un succès si fort que les gens m'acclamaient deboutJe m'voyais déjà cherchant dans ma listeCelle qui le soir pourrait par faveur se pendre à mon couMes traits ont vieilli, bien sûr, sous mon maquillageMais la voix est là, le geste est précis et j'ai du ressortMon c?ur s'est aigri un peu en prenant de l'âgeMais j'ai des idées, j'connais mon métier et j'y crois encorRien que sous mes pieds de sentir la scèneDe voir devant moi le public assis, j'ai le c?ur battantOn m'a pas aidé, je n'ai pas eu d'veineMais au fond de moi, je suis sur d'avoir du talentCe complet bleu, y a trente ans que j'le porteEt mes chansons ne font rire que moiJ'cours le cachet, j'fais du porte à portePour subsister j'fais n'importe quoiJe n'ai connu que des succès facilesDes trains de nuit et des filles à soldatsLes minables cachets, les valises à porterLes p'tits meublés et les maigres repasJe m'voyais déjà en photographieAu bras d'une star l'hiver dans la neige, l'été au soleilJe m'voyais déjà racontant ma vieL'air désabusé à des débutants friands de conseilsJ'ouvrais calmement les soirs de premièreMille télégrammes de ce Tout-Paris qui nous fait si peurEt mourant de trac devant ce parterreEntré sur la scène sous les ovations et les projecteursJ'ai tout essayé pourtant pour sortir de l'ombreJ'ai chanté l'amour, j'ai fait du comique et d'la fantaisieSi tout a raté pour moi, si je suis dans l'ombreCe n'est pas ma faut' mais cell' du public qui n'a rien comprisOn ne m'a jamais accordé ma chanceD'autres ont réussi avec un peu de voix mais beaucoup d'argentMoi j'étais trop pur ou trop en avanceMais un jour viendra je leur montrerai que j'ai du talent
charles aznavour - je ne peux pas rentrer chez moi
Je ne peux pas rentrer chez moi
Car mon passé y est déjà
Dés que j'ouvre la porte
Il vient me faire escorte
Et me suit partout pas à pas
Me parlant sans cesse à mi-voix
Me montrant les choses du doigt
Et comme j'appréhende
Sa présence obsédante
Je ne peux pas rentrer chez moi
Les gens me dévisagent
S'apitoient
D'autres au passage
Rient de moi
On me bouscule, on me bafoue
Mais je l'avoue
Après tout je m'en fous
Que m'importe ces inconnus
Je vais sans espoir et sans but
Mon coeur est en faillite
Ma peine est sans limite
L'amour m'a filé dans les doigts
Je ne peux pas rentrer chez moi
Je ne peux pas rentrer chez moi
Plus rien ne m'attire là-bas
Et de la solitude
N'ayant pas l'habitude
J'aime mieux traîner ça et là
Le monde entier est contre moi
Le grand lit pour deux est trop froid
Quand tout seul je m'y vautre
Elle est avec un autre
Je ne peux pas rentrer chez moi
Dans un moment de haine
J'ai jeté
Au fond de la Seine
Cette clé
Qu'était la chaîne entre elle et moi
Pour qu'elle s'y noie
Comme moi je me noie
Dans l'alcool que je prends dans les bars
Pour surmonter mon désespoir
Et l'on verse dans mon verre
Du bonheur éphémère
Qui crée en moi de fausses joies
Je ne peux pas rentrer chez moi
Je voudrais bien rentrer chez nous
Pour sentir ses bras sur mon cou
Étouffer ma colère
Écarter ma misère
Sécher mes larmes sur ses joues
Je voudrais bien rentrer chez nous
charles aznavour - toi et moi
Toi et moiDeux c?urs qui se confondentAu seuil de l'infiniLoin du reste du mondeHaletants et soumisA bord du litQui tangue et vaSous toi et moiToi et moiLibérés des mensongesEt sevrés des tabousQuand la nuit se prolongeEntre râles et remousNos songes fousInventent un nousEntre chien et loup dans nos rêves désertsL'amour a su combler les silencesEt nous, ses enfants nus, vierges de nos hiers,Devenons toi et moi, lavés de nos enfersPorte-moiAu delà des angoissesA l'appel du désirDu c?ur de nos fantasmesAux confins du plaisirQue Dieu créaPour toi et moiJ'étais sans espoir, tu as changé mon sortOffrant à ma vie une autre chanceLes mots ne sont que mots, les tiens vibraient si fortQu'en parlant à ma peau ils éveillaient mon corpsAime-moiFais-moi l'amour encoreEncore et parle-moiPour que jusqu'aux auroresAux sources de nos joiesMes jours se noientDans toi et moi.
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